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Huiles essentielles avec parcimonie : Une question de santé ET D'ECOLOGIE

La graine du Jeudi arrive à nouveau avec du retard… En plein dans mes révisions pour mon examen de l’école des plantes médicinales, j’ai du mal à lever la tête des bouquins.

 

Et comme je bosse sur l’aromathérapie, je vais en profiter pour partager avec toi quelque chose qu’on devrait dire plus souvent :

 

Utiliser les huiles essentielles impacte beaucoup l’environnement.

 

Parce qu’on entend partout qu’il faut faire attention à l’utilisation des huiles essentielles, car cela peut être dangereux par la santé. C’est vrai. Mais pas que.. Les huiles essentielles posent aussi une vraie question environnementale !

 

Pour comprendre pourquoi, revenons aux bases :

 

La distillation, c’est quoi au fait ?

La distillation permet d’extraire les composés volatils d’une plante. Au cours de la distillation on obtient les huiles essentielles et les hydrolats.

 

Le principe :

D’abord, la distillation se fait grâce à un alambic. Les plantes sont tassées dans la cuve, et un courant de vapeur d’eau les traverse. Cette vapeur d’eau fait éclater les poches à essences de la plante, et entraîne avec elle les composés volatils : hydrophiles – soluble dans l’eau - et lipophiles – attirés par l’huile.

 

La vapeur d’eau est ensuite refroidie en passant dans un serpentin entouré d’eau froide. A la sortie du serpentin, on récupère :

 

-          - la vapeur d’eau refroidie – donc de l’eau – mélangée avec et les composés hydrosolubles : ce que l’on nomme HYDROLAT (ou eau florale)

-            - et au-dessus surnage les composés lipophiles, en petite quantité : les HUILES ESSENTIELLES.

Bien sur il y a une quantité infime d’huile essentielle dans l’hydrolat.

 

Une huile essentielle est donc un concentré des principes actifs volatils de la plante. C’est pourquoi on alerte souvent sur l’utilisation "maison" des huiles essentielles en thérapeutique : elles sont très puissantes et certaines peuvent être inadaptées ou nocives pour certaines personnes.

 

Ok, il est primordial de faire attention à son utilisation, mais pourquoi d’un point de vue environnemental ?

 

Parce que pour obtenir un peu d’huile essentielle, il faut beauuuuucoup de de plantes :

Suivant les plantes : pour 1 kg d’huile essentielle de lavande fine : 150 kg de plante. Pour 1 kg d’huile essentielle de rose : 4 tonnes de pétales (!).

On en vient donc maintenant à cultiver des plantes comme le Tea-tree ou le Ravinstara (500 kg de feuilles pour 1 kg d’huile essentielle) à l’autre bout du monde, quitte à empiéter sur les forêts sauvages.

Cela signifie que dans votre flacon de 10 mL de Ravinstara contient 5 kg de feuilles. Énorme, non ?

 

En revanche, pour obtenir 1 kg d’hydrolat, il faut environ 1 kg de plante, quelque soit la plante. Il peut donc être intéressant d’utiliser plus souvent des « eaux florales » - oui, c’est la même chose -  notamment en cosmétiques.

 

Il faut donc rester vigilant à l’utilisation des huiles essentielles. N’oublie pas qu’elles sont un superbe moyen de soigner, mais qu’il existe aussi d’autres moyens d’utiliser les plantes : hydrolats, tisanes, teinture mère, etc… qui peuvent être tout aussi efficace. Ne les néglige pas 😉

 

Et surtout, ne multiplie pas les huiles essentielles qui risquent de traîner dans ton placard, mais achète et utilise les 5 huiles essentielles qui te sont vraiment utiles et adaptées !

 

Alors, es-tu prêt.e à faire attention à ton utilisation ?

 

Plein de soleil et de bonheur,

A Jeudi prochain !

 


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